LE PARKING SOUS LE SQUARE JEAN XXIII Contact
 L'ASSOCIATION
Accueil
 LES ACTIONS
1er combat
La voie express
rive gauche
La rénovation des berges de la Seine
Les cars
de tourisme
Autres actions
 ACTUALITÉS
Interventions
en cours
Adhésion
Sites utiles
Association pour la défense
du site de Notre-Dame

11 quai aux Fleurs
75004 Paris

Tél. 01 43 25 02 58
E-mail :
info@site-notre-dame.fr

 

Premier Combat  
  Le parking sous le square Jean XXIII  
     
 

En mai 1970, Yvonne REGEF et Françoise FOUGÈRE (fondatrices de l'Association avec Louis FOUGÈRE) se rencontrent square Jean XXIII et constatent qu'une sondeuse réalise des carottages du sol.

Elles s'informent et apprennent qu'il s'agit de travaux préparatoires à la construction d' un parking souterrain de 220 places dont 17 devaient être réservées aux cars de tourisme qui, déjà, avaient envahi l'lle de la Cité.

Le contrat avec le concessionnaire est déjà conclu et les travaux doivent commencer à l'automne. Une action pour empêcher cette construction paraît donc bien compromise et cela est d'autant plus regrettable que le projet est mal conçu et inefficace en ce qui concerne les cars.

En effet, les travaux aboutiraient à la suppression de 42 jeunes tilleuls et neutraliseraient ce square pendant plus de deux ans, sans compter les retards entraînés par la rencontre probable de vestiges archéologiques.

 
Chevet de Notre Dame vu du Square Jean XXIII
Photos www.chc.fr
 
     
 

En outre, l'emplacement des rampes d'accès et des bouches d'aération n'était pas encore arrêté en raison des multiples problèmes dus à l'environnement. Les 17 places réservées aux cars de tourisme se révélaient très insuffisantes pour supprimer les nuisances causées par leur stationnement en surface à un moment où le développement du tourisme devait apporter un flux croissant de visiteurs provinciaux et étrangers. D'autre part, les dimensions importantes des cars modernes exigeaient une grande hauteur sous plafond des rampes et des aires de stationnement souterrain ainsi qu'un espace d'évolution suffisant qui paraissaient incompatibles avec la disposition des lieux. Les chauffeurs de cars, consultés, avaient d'ailleurs indiqué que, pour des raisons de sécurité et de rapidité, ils n'utiliseraient pas le parking.

Yvonne REGEF et Françoise FOUGÈRE rédigent donc une pétition et recueillent quelques centaines de signatures qu'elles envoient au Préfet de Paris M. DIEBOLT.

Sur leur proposition, un Conseiller de Paris, M. CHABROT, demande la révision du projet mais sa proposition est repoussée. Devant l'urgence de la situation, Yvonne REGEF, Françoise et Louis FOUGÈRE accompagnés par quelques amis et sympathisants décident de constituer une Association qui est fondée le 6 septembre 1970 et font campagne contre cette construction. Un mois après, mille adhérents écrivent à leurs élus pour demander la suppression du projet pendant qu'une conférence de presse est organisée sur les lieux devant de nombreux journalistes très intéressés par le brillant exposé de M.PAYEN-APPENZELLER.

Entre temps, les dirigeants de l'Association apprennent que la construction de ce parking avait été décidée par l'Administration afin de permettre au concessionnaire du parking du parvis Notre-Dame, dont tous les emplacements devaient être banalisés, d'équilibrer financièrement son projet en vendant l'usage à long terme d'une centaine de places du parking sous le square Jean XXIII. Au cours d'un entretien qu'ils obtiennent du Préfet de Paris, ils soulignent les faiblesses du projet, en démontrent les graves inconvénients et obtiennent, après un débat animé, qu'il soit sursis à l'abattage des arbres afin d'éviter que la situation ne devienne irréversible. Ils utilisent à cet effet l'avis autorisé d'un fonctionnaire des Eaux et Forêts qui met fortement en doute les chances de survie des nouveaux arbres qui seraient plantés dans 1,70 m de terre sur béton, privés d'aération et de communication avec la nappe phréatique.

Disposant ainsi d'un nouveau délai, ils le mettent à profit pour visiter les élus, faire envoyer des milliers de lettres aux autorités, maintenir des contacts serrés avec la presse. Un nouvel examen du projet a lieu devant le Conseil de Paris, alors que de nombreux adhérents occupent les tribunes et, sur l'intervention très efficace de M. TOLLU, le Conseil décide de revenir sur son vote antérieur et demande au Préfet d'étudier une solution de remplacement. A l'automne 1971, l'Administration est sur le point de proposer au Conseil cette solution qui consiste à déplacer légèrement ce parking vers l'est et à en mettre une partie sous le quai de l'Archevêché.

Mais la nouvelle Association veillait. Informés du projet qui avait été préparé dans la discrétion, ses dirigeants font intervenir la Délégation régionale des Bâtiments de France qui n'avait pas été consultée ainsi que le Ministère des Affaires culturelles et le Comité du Mémorial de la Déportation. Devant leurs oppositions, le nouveau Préfet de Paris M. VERDIER renonce à ce projet de l'Administration qui est définitivement abandonné.

Cette première victoire devait encourager l'Association à livrer une autre bataille, plus difficile et plus longue, celle de la voie express rive gauche.

 
     
Association pour la défense du site de Notre-Dame et de ses environs - Conception : Mail Designer