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du site de Notre-Dame

11 quai aux Fleurs
75004 Paris

Tél. 01 43 25 02 58
E-mail :
info@site-notre-dame.fr

 

La défense du site  
  Le problème des cars de tourisme  
     
 

S'il est un problème difficile qui exigea une action au long cours de l'Association, ce fut bien celui posé par la circulation et le stationnement des autocars de tourisme dans l'lle de la Cité. Déjà en 1970, il justifiait aux yeux de l'Administration la construction d'un parking sous le square Jean XXIII, projet qui a provoqué la naissance de notre Association.

Mais, au fil des années, avec le développement du tourisme, le nombre des cars circulant et stationnant autour de Notre-Dame a progressé de manière considérable au point de créer des nuisances insupportables aux habitants de la partie orientale de Île de la Cité : encombrement des voies créant des embouteillages interminables, bruits importants, pollution considérable de l'air ayant pour les riverains des conséquences particulièrement néfastes, vibrations et ébranlements désagréables.

 
     
 

Les immeubles souffraient de cette pollution et la pierre, récemment ravalée, redevenait très vite sale. Selon certaines études, les murs de la cathédrale étaient également touchés et ce d'autant plus que, malgré les interdictions, de nombreux cars faisaient tourner leur moteur à l'arrêt pour des raisons de chauffage ou de climatisation. Il faut avoir connu ce spectacle, cette interminable file de cars ressemblant à un cordon de chenilles processionnaires pour comprendre à quel point la vie des riverains était devenue insupportable !

Au fil des années, le problème empirait sans que nos édiles aient entrepris quelque action que ce soit pour le régler. Et lorsqu'on en entretenait l'un ou l'autre d'entre eux, il répondait invariablement qu'il s'agissait d'un problème très difficile. Il convenait , en effet, de concilier les exigences du tourisme et la tranquillité des habitants et, pendant longtemps, le souci de ces derniers passa au second plan. En outre, la solution dépendait à la fois de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police ce qui ne simplifiait pas les choses.

 
Le quai aux Fleurs bloqué
par les cars de tourisme
 
     
 

Lors de l'Assemblée Générale du 9 janvier 1989, avaient été invités J.P. RICHER Directeur de la Circulation à la Préfecture de Police et R. GRILLOU Adjoint au Maire du 4ème Arrondissement. Ce dernier annonça la mise en service le 1er mai 1989 de bateaux à l'usage des touristes et cette information qui concrétisait l'une des plus anciennes suggestions de l'Association fut accueillie avec intérêt mais cette mesure ne fut pas considérée comme suffisante pour débarrasser l' Île de la Cité des cars de tourisme.

L'Association rappela alors la proposition de création d'un service d'autobus spéciaux qui desserviraient la Cité en même temps que les sites touristiques les plus fréquentés, sans préjudice d'une « noria » de bus-navettes pour les passagers des cars, cette solution permettant de supprimer la circulation des cars privés dans l'île et devant être acceptable par les touristes. Pendant le débat animé qui suivit, les adhérents exprimèrent leur vif mécontentement et J.P. RICHER reconnut que la situation était difficile et que les autorités compétentes n'avaient pas encore arrêté une politique de circulation des cars dans l'île de la Cité.

Au cours de l'Assemblée Générale du 2 avril 1990, l'Association prend acte d'une récente décision concernant les cars de tourisme, la suppression de leur stationnement le long de la cathédrale rue du Cloître Notre-Dame et leur report quai de la Corse ainsi que la réduction de six semaines annuelles de leur stationnement réservé rue d'Arcole et quai aux Fleurs. Enfin une mesure concrète après tant d'attente !

L'Association demande enfin à J.P. RICHER au cours d'une entrevue le 17 juin 1991, que le quai de la Corse soit strictement réservé aux cars et propose que ceux-ci se voient également attribuer la portion de la rue de la Cité le long du marché aux Fleurs, les voitures de police stationnant à cet endroit pouvant être transférées quai aux Fleurs côté Seine. J.P. RICHER promet de renouveler au personnel de la Préfecture de Police les consignes de respect du stationnement quai de la Corse sans retenir toutefois la proposition de l'Association.

Une petite amélioration de la situation autour de la cathédrale est apportée par l'arrêté du 10 avril 1992 du Préfet de Police Pierre VERBRUGGHE qui interdit la circulation et le stationnement des cars sur le Pont au Double et sur le parvis Notre-Dame en juillet et en août ainsi que pendant les week-ends et jours fériés en période touristique. Cependant, pour les riverains, la situation demeure critique et s'aggrave même avec l'arrivée des touristes des Pays de l'Est et l'afflux provoqué par le parc Euro Disneyland.

Une entrevue est alors demandée à Jacques DOMINATI, Adjoint au Maire de Paris chargé de la Circulation et du Stationnement. Au cours de cet entretien qui a lieu le 4 mai 1992, l'Association rappelle tous les inconvénients de la situation et les nuisances insupportables causées aux riverains . Elle insiste pour qu'une décision soit prise dans un avenir prochain. En attendant la mise en place d'une solution définitive comportant l'interdiction totale du stationnement des cars de tourisme dans l'lle de la Cité, ils reprennent la proposition faite à J.P. RICHER de leur réserver le quai de la Corse et la rue de la Cité le long du marché aux fleurs. Jacques DOMINATI leur promet d'intervenir auprès de la Préfecture de Police et propose d'organiser avant l'été une réunion avec tous les services concernés de la Ville de Paris et de la Préfecture de Police à laquelle assisterait une délégation de l'Association.

Mais cette réunion n'aura pas lieu et, le 23 septembre 1992, l'Association intervient auprès de Bernard PLASAIT, Adjoint chargé du Tourisme, pour lui exposer que la patience des riverains des deux îles, mise à une si longue épreuve, a atteint ses limites et que la Mairie de Paris devait s'attendre à des manifestations spectaculaires de protestation si une nouvelle saison touristique devait débuter sans une amélioration très sensible de la situation. Bernard PLASAIT indique alors que la Ville de Paris s'oriente vers une interdiction de circulation et de stationnement dans les deux îles. Il ajoute que la municipalité ne souhaitait pas voir à Paris la manifestation organisée par les habitants de la ville de BRUGES qui avaient installé des drapeaux noirs à leurs fenêtres pour obliger leurs édiles à interdire les cars dans leur ville, ce qu'ils ont obtenu rapidement !

A la suite de ces interventions, Jacques CHIRAC, Maire de Paris, reconnaît publiquement que la situation est devenue intolérable et charge un de ses collaborateurs, Claude COLLET ancien Président de la R.A.T.P, de coordonner les études entreprises pour apporter une solution globale au problème des cars dans la capitale. Contact est donc pris avec celui-ci pour lui faire part des souhaits de l'Association et un nouvel entretien avec Jacques DOMINATI, le 14 janvier 1993, permet à une délégation de celle-ci de confirmer sa position alors que le Maire de Paris étudie le rapport COLLET.

Le 5 avril 1993, Jacques DOMINATI expose au Conseil de Paris le programme décidé par la municipalité pour régler le problème des cars de tourisme , ce programme comportant notamment :

• la construction d'un parc de stationnement de 80 places pour cars au Grand Louvre, cet    ouvrage devant être terminé fin 1993;
• la construction d'un parc de même importance à proximité du Palais Omnisports Bercy,    dont les travaux sont prévus en 1994-1995;
• la réservation au parc de stationnement Pompidou de 30 emplacements pour cars dans un    délai de deux ans;
• l'interdiction du stationnement des cars de tourisme aux abords de Notre-Dame. La    coopération des services de police est jugée indispensable à la réussite de ce programme.

En application de celui-ci, le Préfet de Police Philippe MASSONI signe le 13 mai 1993 un arrêté interdisant le stationnement des cars de tourisme dans l' Île de la Cité, la dépose des passagers se faisant quai de la Corse côté Seine et leur reprise quai de l'Archevêché, le stationnement des cars étant réalisé quai d'Austerlitz côté pair. Ce régime qui devait durer une dizaine d'années apporte un grand soulagement aux riverains, bien que la circulation des cars demeure autorisée sur les quais nord de l'ile de la Cité. Mais cette solution a au moins le mérite de réduire beaucoup les nuisances des cars et de permettre d'attendre le réglement définitif du problème. A cet effet, la Mairie de Paris poursuit ses investissements et construit un appontement pour vedettes fluviales à Bercy ainsi qu'un souterrain de communication avec le parking sous la voie express rive droite et cette politique est maintenue par Jean TIBERI qui a succédé à Jacques CHIRAC à l' Hôtel de Ville mais l'étape ultime, celle de la suppression totale de la circulation et du stationnement des cars de tourisme dans les deux iles, n'est toujours pas franchie.

En mars 2001, les élections municipales amènent une nouvelle majorité au Conseil de Paris et Bertrand DELANOË devient Maire. Il trouve parmi les problèmes en suspens celui des cars de tourisme et demande à ses deux adjoints Denis BAUPIN chargé de la Circulation, du Stationnement, des Transports et de la Voirie et Jean-Bernard BROS chargé du Tourisme d'organiser une concertation avec toutes tes parties Intéressées au problème.

Plusieurs réunions permettent à chacune d'elles de faire connaître son point de vue, et les représentants de l'Association interviennent à cet effet, demandant une fois de plus la suppression totale de la circulation et du stationnement des cars de tourisme dans les Îles. Diverses solutions sont envisagées par la Mairie de Paris, certaines entraînant même une vive réaction des habitants des Îles. Finalement, lors de la réunion du 29 janvier 2003, Denis BAUPIN rend publique la décision prise par la Mairie de Paris pour régler ce problème.

Le dispositif suivant est arrêté :

• A compter du 5 avril 2003, la circulation, l'arrêt et le stationnement des cars de tourisme sont interdits dans l'Île de la Cité et l'Île Saint-Louis à l'exception des axes traversants;

• L' acheminement des touristes aux abords de la cathédrale est dorénavant assuré par des vedettes fluviales, ce transport étant confié d'une part au groupement «Bateaux parisiens» et «Marina de Bercy» avec trois bateaux et d'autre part à la société «Vedettes de Paris et d'lle de France» avec deux bateaux; ces unités partiront de la Tour Eiffel et de Bercy et effectueront deux boucles Est et Ouest autour des iles;

• En période de crue portant le niveau de la Seine à une hauteur égale ou supérieure à 2,50 mètres à l'échelle d'Austerlitz, le service des vedettes sera suspendu. Les cars seront alors réadmis à titre exceptionnel sur l'Île de la Cité avec dépose des passagers quai de la Corse et reprise quai de l'Archevêché (arrêt maximum autorisé de 15 minutes).

La solution préconisée par notre Association depuis si longtemps voit enfin le jour, à la grande satisfaction des habitants des Îles.

 
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